Nouvelle taxe sur les plus-values : voici comment ça fonctionne
48 heures après l’accord du gouvernement, le ministre Jan Jambon s’exprime enfin, entouré de ses collaborateurs. Que prévoit cette taxe ? Elle s’applique aux plus-values, c’est-à-dire aux profits réalisés lors de la vente d’actifs financiers. Si vous avez acheté des actions, par exemple, pour 20.000 euros fin 2025. Après quelques années, leur valeur atteint 40.000 euros. Votre plus-value est donc de 20.000 euros. Si vous les vendez, cette plus-value sera taxée à 10 %, sauf sur les premiers 10.000 euros. Vous payerez donc 1.000 euros de taxe. Mais si vous ne vendez pas pendant 5 ans, l’exonération annuelle passe à 15.000 euros. « On va prendre photo des biens financiers des gens. Et plus tard, quand ils prendront le rendement de ces produits, on va comparer ce que ça rapporte avec la valeur fin de cette année-ci. Et la différence entre les deux, ça, c’est la plus-value qui va être taxée », explique Jan Jambon.Mais il y a des exceptions. Votre assurance groupe et votre épargne pension ne sont pas concernées par la nouvelle taxe. Les personnes détenant plus de 20 % des parts d’une société peuvent bénéficier d’une exonération allant jusqu’à 1 million d’euros. « C’est pour stimuler les entrepreneurs, assure Jan Jambon. Ce qu’on veut c’est qu’il y ait des entrepreneurs dans ce pays, qui font croître leurs entreprises ».La taxe s’appliquera à partir du 1er janvier 2026 uniquement sur les plus-values futures. Une date jugée irréaliste par la Fédération des banques. Le projet doit encore être voté à la Chambre après avoir affronté les critiques des députés, notamment celle de Vincent Van Quickenborne, venu sans invitation à la conférence de presse.
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